Laissons les enfants être des enfants.

Les programmes de maternelle du BO de 2015 l’affirment : « l’enseignant donne à tous les enfants un temps suffisant pour déployer leur activité de jeu ». Mais de quel type de jeu s’agit il ?

Ce jeu dont parlent les programmes est le jeu libre, celui qui sans contrainte, favoriser l’imagination, la créativité, le développement social, émotionnel et cognitif de l’enfant.

Melinda Wenner Moyer, journaliste scientifique stipule que « le jeu libre, permet de devenir un adulte équilibré, détendu, capable de s’adapter à son environnement ».

Et c’est effectivement tout le rôle de l’école. Alors comment faire jouer les enfants afin que ces jeux aient un impact positif sur le développement de leur cerveau ?

C’est ainsi qu’en maternelle, des moments spécifiques comme l’accueil où le retour d’activités dirigées y sont consacrées en général. Personnellement dans la classe de GS de cette année, j’ai mis en place des moments spécifiquement dédiés au jeu libre. Le tout en fixant des règles afin de ne pas se retrouver débordée, mais les enfants pouvaient librement jouer dans les différents coins de la classe à des moments précis. Certains coins ont remporté davantage de succès, comme le pole construction. Mais j’ai pu constater au fil de l’année, l’évolution des jeux inventés par les enfants, leur imagination étant sans limite.

Il a été scientifiquement montré que lors du jeu libre, le cerveau produisait le facteur neurotrophique aussi appelé BDNF qui stimule la croissance de nouveaux neurones là où il est produit.

Le jeu libre est ainsi l’occasion pour l’enseignant d’observer ses élèves, de voir leurs réactions aux règles qu’ils se fixent, à observer leurs réactions dans leur monde imaginaire. Car l’enfant apprend aussi en jouant dans le sens où en observant ses pairs, il peut reproduire les gestes, se les approprier et les développer.

Il a été aussi montré que le jeu aide les enfants à se libérer de l’anxiété et du stress. Les enfants s’apaisent donc davantage en jouant plutôt qu’en écoutant leur maîtresse leur lire une histoire. Élaborer un monde imaginaire, les aide à faire face aux situations anxiogènes.

Les chercheurs ont récemment montré que certains types de jeux qui font appel à ce que l’on appel la capacité d’inhibition, étaient particulièrement intéressants, comme :

– « ni oui, ni non », où en s’exerçant on parvient à ne plus céder à la tentation de dire oui ou non

– « 1,2,3 Soleil », où s’exerce l’inhibition motrice afin de pouvoir s’arrêter au moment précis où la maîtresse se retourne.

D’autres jeux, dans le même esprit permettent d’aller dans la même logique.

Le professeur dispose donc d’un large panel d’outils pour faire jouer ses élèves et leur permettre in fine de devenir des adultes posés, non stressés et socialement adaptés.

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